Quand Donald Trump déclare froidement « qu’un jour, ils (les Européens) ne seront peut-être plus nos alliés », cela doit résonner comme un signal d’alarme : l’heure du réarmement, en toute indépendance, a sonné.
Et pourtant, je le dis avec gravité : je ne me réjouis en rien du contexte international actuel. Ce qui se joue avec la relance de notre filière militaire n’a rien d’une posture offensive. Il s’agit de se défendre, de protéger nos libertés, notre souveraineté, notre modèle.
Dans cette réalité géopolitique dure, la filière militaire française représente une opportunité stratégique et une formidable chance de réindustrialisation.
Elle repose sur des bases solides :
– Une excellence reconnue à l’international, avec des leaders industriels comme Dassault, Thales, MBDA, Nexter, Naval Group, Safran…
– Des PME et ETI expertes qui n’attendent que des commandes pour repartir,
– Cinq piliers d’action : air, terre, mer, dissuasion nucléaire et cybersécurité – tous porteurs de technologies de pointe : hyperfréquence, photonique, quantique, nucléaire…
Les effets positifs de cette relance sont immenses :
– Dynamisation des territoires,
– Création d’emplois qualifiés,
– Réactivation verticale d’écosystèmes stratégiques (électronique, mécanique, matériaux, IA…),
– Réactivation horizontale de filières connexes hors défense : télécoms, spatial, énergie, …
Et surtout, un souffle nouveau pour notre jeunesse, nos chercheurs, nos ouvriers : une fierté nationale retrouvée.
Mais cette chance ne se saisira que si…
-L’environnement fiscal, social et réglementaire se simplifie et devient enfin propice à l’entreprise,
-Les PME et ETI peuvent croître librement en France,
-Les grands donneurs d’ordre jouent leur rôle de locomotives industrielles,
-L’État rationalise ses dépenses pour dégager 50 à 70 milliards d’euros, non pas en taxant encore, mais en faisant des ÉCONOMIES…
Et surtout, que nos politiques et certains syndicats cessent de s’écharper sur l’âge de la retraite à 62 ans : débat déconnecté, déprimant, hors sol. Le monde entier a compris que nous devrons travailler davantage !
Ces deux dernières conditions sont cruciales. Sans elles :
-pas d’élan durable,
-poursuite de la désindustrialisation,
-déficits accrus,
-chômage et pauvreté à la clé.
En synthèse, 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐟𝐢𝐥𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐮𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞, 𝐬𝐚 𝐫𝐞𝐜𝐡𝐞𝐫𝐜𝐡𝐞, 𝐬𝐞𝐬 𝐏𝐌𝐄, 𝐬𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐢𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞𝐬, 𝐬𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐫𝐜𝐞 𝐞𝐱𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐮𝐫… grâce à son double ruissellement, vertical et horizontal.
Ne laissons pas passer cette opportunité. Ne la gâchons pas. Soyons sérieux, lucides et visionnaires !
Illustration : Basile Laureau (https://lnkd.in/eb6wqvvp)
